Comment aborder un texte aussi riche et complexe que S/Z ? La première difficulté (peut-être aussi la plus grande) consiste à le replacer au sein du parcours barthésien. Comme nous allons le voir, l’attitude de la critique face au livre de Barthes témoigne de cette difficulté. Sans doute S/Z est-il, au sens propre, un texte utopique, c’est-à-dire insituable. Mais si on ne peut en rendre compte entièrement, du moins peut-on le replacer au sein du travail barthésien en prenant sur lui un point de vue partiel. Le nôtre sera de lire ce livre en fonction de son projet.
I. Du malaise comme prolégomène à toute réflexion sur S/Z
A. Réception
Les différents regards que la critique contemporaine a pu porter sur S/Z témoignent de la difficulté qu’il peut y avoir à appréhender ce livre dans sa spécificité. On peut, en effet, relever deux approches principales de ce texte : premièrement, une remise en cause critique du livre de Barthes, ensuite, une relativisation de la portée de cette période dans son oeuvre.
Tout d’abord, certains critiques ont dénoncé, de manière parfois polémique, les excès du livre de Roland Barthes. D’une manière générale, le texte a été très mal accueilli par la critique balzacienne et est, aujourd’hui encore, extrêmement critiquée par les nouveaux spécialiste du grand romancier du XIXème siècle. Claude Brémond et Thomas Pavel dressent par exemple, dans De Barthes à Balzac[1], un bilan très sévère du texte barthésien. Pour ces deux auteurs : « le temps est peut-être venu de dégager Sarrasine de l’étreinte barthésienne pour en défendre et mettre en valeur précisément le trait que Barthes s’évertuait à déprécier : son intelligibilité »[2]. La limite d’une telle critique est qu’elle ne permet pas, nous semble-t-il de comprendre la place qu’occupe S/Z au sein du corpus barthésien (Pavel et Brémond ne se plaçant d’ailleurs pas, d’abord, dans une perspective barthésienne mais cherchant, au contraire, à étudier la réception des textes balzaciens). Ce texte ne serait-il, pour reprendre le terme qu’emploie Barthes lui-même, qu’une simple période d’« hystérie scientifique » dont il aurait par la suite su se détourner ? Ne s’agirait-il que d’une courte période de déraison avant la finesse des œuvres du dernier Barthes ? Même si on aurait tort de ne pas la prendre au sérieux, l’expression de Barthes, en ce qu’elle ne permet pas de comprendre l’intérêt qu’une telle entreprise a pu représenter à ses yeux, ne saurait être satisfaisante.
Ensuite, plusieurs commentateurs ont insisté sur le fait qu’il ne fallait pas surestimer la portée ni l’ampleur du moment S/Z dans l’œuvre de Barthes[3]. En effet, Sade, Fourier, Loyola qui marque la fin de la période d’ascèse scientifique de Roland Barthes n’est postérieur que de deux ans à S/Z. Ces remarques, pour justes qu’elles soient, semblent chercher à dégager du corpus barthésien cet « os surnuméraire » -pour reprendre une expression que Barthes utilise pour désigner le Faiseur – dans l’œuvre du critique et ne saurait, dans la perspective qui est la nôtre, faire oublier la place essentielle que ce texte occupe au sein du corpus barthésien.
B. Ruptures et continuités
Pour notre part, nous ne saurions voiler nos difficultés et notre gêne face à ce texte, dont il semble bien difficile de rendre compte et le premier de nos travaux consiste, nous semble t-il, à dire notre difficulté à situer S/Z dans le parcours théorique de Barthes. Ce texte peut aussi bien marquer, selon l’angle sous lequel on l’aborde, le moment d’une rupture qu’une période de continuité. Relevons donc, pour commencer, les différentes places assignées à ce livre par la critique, leur intérêt et leurs limites.
La critique nord-américaine a vu dans S/Z le moment du basculement du structuralisme au post-structuralisme : Barthes y abandonne la structure pour la structuration, le classement scientifique des œuvres pour le décentrement du parcours, etc. De même, Barthes ne cherche plus à décrire une structure sous-jacente à tous les textes mais la structuration d’un seul. De ce point de vue, S/Z se distingue profondément des Eléments de sémiologie, par exemple. Malgré l’intérêt d’une telle lecture et son importance dans la postérité critique de R.Barthes, la distinction du structuralisme et du post-structuralisme constitue plus une transposition des lectures américaines de la littérature qu’une expression de la réalité du contexte français. Comme l’écrit A.Compagnon les commentateurs américains ont distingué « chez Barthes ou chez Foucault, une rupture – dont personne n’avait jamais entendu parler en France – entre le structuralisme et le post structuralisme[4] ».
A l’inverse, si on étudie S/Z d’un point de vue formel, le livre ne marque plus une rupture mais une continuation. En effet, Barthes y conserve une abstraction et un souci de formalisation qui était aussi la marque des Eléments de sémiologie, par exemple. Dans cette perspective, l’étude de Sarrasine représente une continuation de Système de la mode et de ce que Barthes nommait son « hystérie scientifique ». La rupture, du point de vue de l’écriture ne se situe pas entre S/Z et les Eléments de sémiologie mais entre S/Z et L’Empire des signes ou, pour ce qui est de la critique littéraire, entre S/Z et Sade, Fourier, Loyola. Dans ces deux livres, en effet, Barthes redonne sa place à l’écriture et même à l’écriture de soi, qui constituera, comme on le sait, une dimension essentielle de ses derniers livres.
Dernier point, enfin, la question de la mort de l’auteur apparaît au moment de Critique et Vérité[5]. De ce point de vue, S/Z s’inscrit dans une perspective plus vaste qui court de Critique et Vérité à S/Z. Et on a pu, de ce fait, voir dans ce livre non pas une rupture mais, au contraire, l’apogée des tentatives avant-gardistes du critique[6].
S/Z constitue, tout à la fois, une poursuite des questionnements barthésiens sur la littérature et une parenthèse au sein de son travail intellectuel. En effet, ce texte s’inscrit dans la remise en cause permanente, chez Barthes, de la notion d’auteur, poursuivant la crise du sujet ouverte par les réflexions nietzschéennes. S/Z ne représente alors qu’une expression particulièrement aiguë et provocatrice de cette interrogation sur la nature du sujet. Néanmoins, comme le montrent nombre de critiques, cet essai constitue également une simple parenthèse dans l’œuvre du critique. La question se pose donc de la place à assigner au livre : rupture, continuation, parenthèse ?
Il est sans doute impossible de replacer S/Z de manière pleinement satisfaisante au sein de son parcours critique. Pour reprendre un des « mots-mana » du critique, ce livre est « utopique » ; on ne peut lui assigner de place avec certitude. Il ne cesse de se dérober au classement chronologique des textes du critique. S/Z est très certainement le livre de Barthes le plus difficilement réductible à une lecture globale de son œuvre. Comment dans ce cas insérer ce texte dans le parcours que nous cherchons à décrire ? Il nous semble qu’il faut pour cela renoncer à rendre pleinement raison de ce livre et assumer le fait de ne poser sur lui qu’un regard partiel. Ainsi lirons-nous S/Z en fonction de son projet, il nous semble en effet que c’est sous cet angle que l’on peut le mieux situer ce livre par rapport à ce qui le précède et à ce qui le suit. Comme nous l’avons vu, il y a, aux fondements de ce texte, un rêve qui est aussi celui des Eléments de sémiologie et de Critique et Vérité : dire tout à la fois le mouvement du texte et ce qui en lui reste identique.
II. Les allées du sens
A. Le projet S/Z
Si S/Z se rattache à Critique et Vérité, c’est d’abord qu’on retrouve, au fondement de ces deux textes, une même interrogation. En effet, dans le premier comme dans le second, Barthes cherche à penser le substrat qui permet une lecture sans cesse renouvelée du texte ancien. Le choix même d’un texte qui n’appartiennent pas à la modernité s’explique par la recherche d’un invariant rendant possible le mouvement. En effet, Barthes nomme scriptible ce qui, dans le texte, ne cesse de se modifier, sa part la plus moderne en somme. Or « des textes scriptibles, il n’y a peut-être rien à dire[7] ». En effet, comment ne dire que la part changeante du changement ? Il faut, comme nous l’avons vu, que quelque chose perdure pour pouvoir penser ce qui change, le pur changement ne s’ouvre à aucun savoir et même, pour le Barthes de 1970, à aucune parole : « Le texte scriptible est un présent perpétuel, sur lequel ne peut se poser aucune parole conséquente (qui le transformerait, fatalement, en passé)[8] ». Barthes ne cherchera donc pas à décrire un texte moderne, absolument scriptible (si tant est qu’il ait pu croire qu’un tel texte puisse exister). Le critique ne peut dire ni un texte dépourvu de scriptible – simple document historique, mort à la littérature – ni un texte entièrement scriptible – et de ce fait indicible. « Pour le texte pluriel, écrit Barthes, il ne peut y avoir de structure narrative, de grammaire ou de logique du récit ; si donc les unes et les autres se laissent parfois approcher, c’est dans la mesure (en donnant à cette expression sa pleine valeur quantitative) où l’on a affaire à des textes dont le pluriel est plus ou moins parcimonieux[9] ». C’est donc d’un texte incomplètement pluriel, d’un texte classique mais ouvert à la lecture moderne qu’il sera question dans S/Z. Barthes va tenter de repérer dans Sarrasine, courte nouvelle balzacienne, la structure de ce qui perdure, de ce qui, dans le texte, soutient la lecture et reste identique.
B. Les cinq codes : épuiser le texte
S/Z naît du projet, formulé dans Critique et Vérité de dire ce qui rend possible l’actualisation des lectures modernes – celles de la Nouvelle critique, par exemple. Il poursuit de ce fait, mais avec d’autres outils, le projet de la « Science de la littérature » : dire non pas un sens possible de l’œuvre mais le sens vide – la structure du sens – qui les soutient tous. « Ce que j’ai fait dans S/Z, explique Barthes à André Bourin, c’est d’expliciter non pas la lecture d’un individu lecteur, mais celle de tous les lecteurs mis ensemble. […] J’ai explicité une sorte de réseau, de résille du texte balzacien, où toutes les lectures peuvent se loger, et ont le droit de se loger.[10] ». Comme nous l’avons vu, le recherche d’un réseau de sens sous-jacent au texte se place dans la tradition philosophique rationaliste cherchant à définir les conditions de possibilité d’une réflexion.
Sans trop nous appesantir sur sa description, remarquons que la méthode employée par Barthes dans S/Z est encore marquée par le structuralisme, pour commencer parce qu’il y a dans ce projet une certaine exigence d’exhaustivité, ensuite parce que Barthes décrit les codes qui structurent le texte.
S/Z, bien que Barthes semble peu à peu se détacher de cette idée, répond à une recherche d’exhaustivité. Le texte est assez court pour pouvoir être entièrement divisé en lexies[11] – les unités d’analyse du texte – et pour chaque lexie, l’auteur donne l’ensemble des codes qui la traverse. « Le hasard (mais est-ce le hasard ?) veut que les trois premières lexies (à savoir le titre et la première phrase de la nouvelle) nous livrent déjà les cinq grands codes qui vont maintenant rejoindre tous les signifiés du texte : sans qu’il soit besoin de forcer, pas d’autre code que l’un de ces cinq là, et pas de lexie qui n’y trouve sa place[12] ». D’où la forme très particulière du texte barthésien dans lequel à chaque lexie fait suite une série de relevés des codes qui s’y trouvent, donnés sous forme abrégée. Chaque passage doit être expliqué : aucun ne peut être oublié car aucun n’est dépourvu de sens. On a pu à juste titre rapprocher ce livre de certaines bibles du Moyen-Age dans lesquelles le texte est comme noyé par l’exégèse.
Les codes qui structurent la nouvelle correspondent schématiquement aux voix qui traversent le texte et ordonnent la lecture. Il y a tout d’abord Le code des actions narratives (ou code proaïrétique, d’un terme emprunté à la rhétorique aristotélicienne). Il décrit les successions d’actions qui font de la nouvelle une histoire cohérente. Ensuite le code sémantique, qui rassemble les connotations au sens courant du terme, les signifiés – psychologiques ou caractériels notamment. Viennent par la suite les codes culturels qui reprennent l’ensemble des références, des savoirs généraux d’une époque (savoirs scientifiques, lieux communs, etc.). Le code herméneutique recouvre, pour continuer, la mise en place d’une énigme ainsi que les différents épisodes qui mènent à sa résolution. Dernière voix du texte, le code symbolique – nommé également champ symbolique – renvoie aux traces du corps dans le texte. « Sa logique, comme on le sait, se distingue radicalement d’une logique du raisonnement et de l’expérience. Elle se définit comme la logique du rêve, par des caractères d’intemporalité, de substitution, de réversibilité[13] ». Comme nous le verrons ci-après, ce dernier code a un statut particulier.
Les codes sont d’abord posés comme équivalent ; Barthes les donne dans le fragment XI « dans leur rang d’apparition, sans chercher à les hiérarchiser entre eux[14] ». En bon sémiologue, Barthes se contente de relever de manière formelle les codes qu’il découvre et se borne à ce relevé. Comme nous allons le voir, au fil du texte, le projet prend une autre dimension : Barthes ne se contente pas de dire la structure qui soutient l’ensemble des lectures du texte, il cherche à dégager de ce relevé lui-même la trace de ce qui dans le livre s’actualise et ouvre le texte à la lecture moderne.
III. Une praxis : libérer le texte
Comme nous venons de le voir, S/Z participe au projet formulé dans Critique et vérité de dire ce qui structure le mouvement du texte. On a ainsi pu voir dans S/Z l’assomption de l’aridité théorique et de l’abstraction formaliste. Pourtant, la volonté structurale de rendre compte du texte de manière exhaustive se double d’une exigence théorique et pratique qui poursuit le travail accompli dans Michelet ou Sur Racine : dire le toujours-vivant de la littérature. En effet, le texte barthésien n’est pas pure gratuité. Il cherche à agir sur la réception de la nouvelle balzacienne en dégageant ce qui en elle s’actualise dans la lecture moderne et permet au texte de vivre encore. Mais, contrairement à ce qui était fait dans Michelet ou Sur Racine, Barthes ne cherche pas à dégager cette modernité d’une lecture du texte. Comme nous l’avons vu, Barthes prend conscience dans Critique et vérité qu’il ne peut penser le mouvement sans penser dans le même temps un invariant de ce texte. Mais la recherche de cet invariant – ce qu’il nomme les « allées du sens » – ne se fait donc pas, dans S/Z, au détriment de celle du toujours-vivant de la littérature. Et S/Z peut être lu comme une tentative pour penser, dans le même mouvement, ce qui change et ce qui perdure dans la lecture moderne du texte classique. Pour le dire autrement, le recensement des codes de Sarrasine n’est pas une fin en soi, il est orienté, dirigé vers un but : Barthes cherche à découvrir, à travers le recensement des cinq codes qui structurent la nouvelle et en conditionnent la lecture, cette part du texte ouverte à l’actualisation de la lecture moderne.
Comme nombre de textes hermétiques, S/Z est un livre à clef. Il appelle un déchiffrement, un travail actif de la part du lecteur. Cette clef – il faut bien sûr prendre ce mot avec précaution – ne se trouve pas au début du livre mais à la fin, dans ce que Barthes nomme « table raisonnée » (comme si le terme du livre découvrait la clef qui permettait d’y entrer). Or ce que dévoile cette table, c’est que les cinq codes ne sont pas, aux yeux du critique, de valeur égale. Au contraire, Barthes cherche à « détacher » le texte des codes lisibles[15] et son livre progresse vers l’affirmation du code scriptible – le champ symbolique. L’organisation des chapitres de la table raisonnée désigne ce que le texte critique cherche à dégager : on trouve d’abord le « lisible », puis les « codes »[16] et enfin le « pluriel », la fin dernière de la table étant l’écriture. S/Z est donc pensé, dans la table raisonnée, comme une progression vers l’écriture. Barthes explique ainsi dans un entretien accordé à R.Bellour que les codes ont des valeurs différentes. Ils sont classés par le texte, le code des actions y est alors le code premier, mais également par le critique dans un ordre inverse. Pour Barthes, « on accède ainsi peu à peu à un ordre du signifiant pur, qui demeure encore très aliéné au niveau des codes culturels et des signifiés psychologiques, mais qui, au niveau du champ symbolique, porte au plus haut cette réversibilité des termes, cette non-logique, ou cette autre logique qui porte en elle une énergie, un pouvoir d’explosion du texte dont la modernité fait son profit[17] ». A travers cette citation, on voit combien le texte critique se donne comme dé-couverte de la modernité du texte classique[18].
La volonté qu’a Barthes de pointer l’écriture dans l’œuvre classique, permet de comprendre que Barthes privilégie l’analyse du champ symbolique. Claude Brémond souligne cette préséance du champ symbolique dans S/Z. Citant Barthes, il écrit : « Ce qui bloque la réversibilité, voilà ce qui limite le pluriel du texte classique. Ces blocages ont des noms : c’est d’une part la vérité et d’autre part l’empirie : c’est précisément contre quoi – ou entre quoi – s’établit le texte moderne » (S/Z, XV). Traduisons « vérité » par code herméneutique et « empirie » par code proaïrétique : nous avons identifié les deux principaux suppôts du lisible (plus tard rejoints au banc de l’infamie par le code des références, pour l’instant épargné à cause de son caractère discontinu)[19] ». Sans nous attarder sur le ton volontairement polémique et excessif de C.Brémond, on peut remarquer avec lui que le recensement des codes dans Sarrasine permet à Barthes de distinguer dans le texte ce qui appartient à l’Histoire et ce qui, au contraire, permet au texte de toucher le lecteur moderne. L’auteur de De Barthes à Balzac ajoute quelques lignes plus bas: « Ainsi se précise l’objectif de S/Z : ce que Balzac a écrit « lisiblement », Barthes entreprend de le lire « scriptiblement »[20] ». Brémond souligne bien le projet barthésien mais oublie nous semble-t-il d’en donner la portée : Il ne s’agit pas, pour Barthes, de « trahir » la pensée d’un auteur qu’il méprise, mais de travailler par son texte critique à une réflexion sur l’essence de la littérature. Comme nous l’avons vu ,Barthes cherche à désigner le lieu qui, dans le texte, permet au lecteur d’en actualiser le sens, manifestant ainsi la littérature dans son essence. Loin d’être la marque d’un mépris pour Balzac, il s’agit, au contraire, de faire lire encore l’œuvre classique.
[1] Claude Brémond, Thomas Pavel, De Barthes à Balzac : fiction d’une critique, critique d’une fiction, , Albin Michel, Bibliothèque Albin Michel Idées, Paris, 1998
[2] Claude Brémond, Thomas Pavel, De Barthes à Balzac : fiction d’une critique, critique d’une fiction, , Albin Michel, Bibliothèque Albin Michel Idées, Paris, 1998, p.10
[3] Cette remarque s’appliquerait aussi à des textes comme Système de la mode (qui n’est pas, néanmoins présent dans notre corpus).
[4] Antoine Compagnon, « Lequel est le bon », in Barthes, au lieu du roman, Editions Desjoncquères, 2002, p.17
[5] Il y a une profonde évolution, relevée par de nombreux critiques[Cf. Compagnon : « Lequel est le bon ? »], entre Sur Racine et Critique et Vérité.
[6] Pour une analyse de la mort de l’auteur.
[7] Barthes, Roland, Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.122
[8] Barthes, Roland, Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.122
[9] Barthes, Roland, Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.123
[10] Barthes, Roland, « Critique et autocritique », in Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.645
[11] Barthes écrit au sujet du choix de son texte : « Je sais seulement que je désirais depuis assez longtemps faire l’analyse d’un court récit dans son entier et que mon attention fut attirée sur la nouvelle de Balzac par une étude de Jean Reboul » (Barthes, Roland, S/Z, O.C., t. III, p.131). Comme on le voit la taille du texte était le seul critère objectif présidant au choix de Barthes.
[12] Barthes, Roland, S/Z, in Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.133
[13] Barthes, Roland, « Sur S/Z et L’Empire des signes », in Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.660
[14] Barthes, Roland, S/Z, in Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.133
[15] Les codes symboliques sont le code des actions narratives (ou code proaïrétique), les code culturel, et le code herméneutique
[16] Les codes sont eux-mêmes classés du plus lisible – le code des actions – au plus scriptible – le champ symbolique.
[17] Barthes, Roland, Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.661
[18] Notons, avant d’y revenir dans la partie suivante, que ce qui transite derrière la notion de « champ symbolique », c’est encore le concept de corps : « Le champ symbolique est occupé par un seul objet. […] Cet objet est le corps humain » (Barthes, Roland, Œuvres Complètes, Seuil, 2002, t. III, p.298).
[19]Brémond, Claude, Pavel, Thomas, De Barthes à Balzac : fiction d’une critique, critique d’une fiction, , Albin Michel, 1998, p.100
[20] Claude Brémond, Thomas Pavel, De Barthes à Balzac : fiction d’une critique, critique d’une fiction, , Albin Michel, 1998, p.100
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